Comment être bien hydraté au quotidien ?
L’eau, principal constituant de notre corps, est indispensable à son fonctionnement. A une température ambiante modérée et au repos, le corps maintient toujours sa quantité d’eau à un niveau constant. Il est capable de réagir aux variations d’apports et de pertes en eau pour maintenir un équilibre hydrique. Si l’équilibre est rompu et que l’organisme perd plus d’eau qu’il n’en reçoit, alors la déshydratation s’installe. La déshydratation est donc l’état qui résulte d’un manque d’eau dans l’organisme et qui survient lorsque celui-ci perd plus d’eau qu’il n’en acquiert.
Comment se déshydrate-t-on naturellement ?
Tous les jours, notre corps élimine de l’eau, principalement par émission d’urine et de sueur, mais également par évaporation cutanée, par la respiration et les selles.
Ces pertes varient en fonction de l’activité physique, de la température et de la consommation de liquides et de nourriture.
L’eau est principalement éliminée par l’urine, produit de la filtration du sang par les reins servant à se débarrasser des déchets liquides de l’organisme. Le corps élimine ainsi de 500 ml à plusieurs litres d’eau par jour.
Les pertes d’eau sont également dues à la transpiration qui permet de réguler et maintenir une température corporelle constante. La sueur, excrétée par les glandes sudoripares à la surface de la peau, fait baisser la température interne de l’organisme. Elle est composée d’eau à 99% et de minéraux, de déchets (urée, acide urique) qui sont donc perdus lors de la transpiration. La transpiration varie en fonction de l’activité physique, la température extérieure, l’humidité, la température corporelle, l’habillement … Nous devons donc adapter notre consommation hydrique en fonction des circonstances.
Le corps perd naturellement de l’eau par évaporation cutanée. L’eau vient hydrater la peau en diffusant du derme (la partie inférieure) à l’épiderme (la partie supérieure) puis s’évapore. Chez l’adulte, cette perte est d’environ 450 ml par jour, elle varie avec la température et l’humidité extérieure mais est le plus souvent imperceptible.
La respiration provoque aussi des pertes en eau, d’environ 250- 300 ml par jour au repos. Elles augmentent avec l’activité physique, l’altitude, une température et une humidité plus faible.
Enfin, les pertes en eau par les selles sont faibles chez un adulte en bonne santé, à raison de 200 ml par jour.
Si les pertes en eau naturelles et quotidiennes ne sont pas compensées par une hydratation suffisante, le corps se déshydrate.
Quelles sont les causes de la déshydratation ?
Les causes de déshydratation sont multiples, certaines situations, pathologies ou personnes sont plus à risque.
Les occasions courantes
Une transpiration excessive pendant une vague de chaleur, en cas d’effort intense et prolongé ou lors d’un épisode de fièvre est responsable d’une déshydratation.
Certaines boissons comme l’alcool, le café ou le thé augmentent la diurèse et peuvent être à l’origine d’une déshydratation.
On pense souvent que l’alcool désaltère, mais c’est une sensation trompeuse. En réalité, l’alcool a des propriétés diurétiques qui peuvent contribuer à entretenir un état de déshydratation. On a alors une dilution des urines et une augmentation des émissions d’urine. Une consommation excessive de boissons alcoolisées entraîne, de la part de l’organisme, un « gaspillage » d’eau pour éliminer l’alcool. La déshydratation liée à l’alcool amplifie les symptômes de la gueule de bois comme les manifestations de bouche sèche, de sensation de soif intense et de maux de tête.
Pendant le cycle menstruel, les taux d’hormones œstrogènes et progestérones fluctuent, ce qui affecte l’hydratation du corps et peut amener à des épisodes de déshydratation. Les pertes de sang durant les règles viennent renforcer cette déshydratation.
D’autres situations, comme les périodes de jeûne, peuvent être à l’origine de restrictions hydriques temporaires. Il faut veiller à ne pas laisser une déshydratation s’installer.
Les pathologies
Lors des épisodes de gastro-entérite, diarrhées et vomissements entrainent des pertes d’eau importantes et la situation peut devenir grave s’il n’y a pas de compensation hydrique suffisante, la personne se sentant trop malade pour boire suffisamment de liquides.
Des maladies chroniques, comme le diabète, peuvent augmenter l’excrétion urinaire et donc entrainer une déshydratation.
La prise de médicaments comme les diurétiques ou la prise excessive de laxatifs, entraînent une déshydratation. En effet, les diurétiques augmentent l’excrétion d’urine et la perte des électrolytes (sels minéraux comme le sodium, le potassium ou le chlorure) dans l’urine.
Les personnes à risque
Tout le monde peut être sujet à la déshydratation, mais pour certaines personnes le risque est plus élevé. Celles qui pratiquent une activité physique intense, par exemple, les athlètes professionnels. Les personnes âgées sont aussi particulièrement sujettes à la déshydratation, car le centre de la soif fonctionne moins bien que chez les personnes plus jeunes. Les nourrissons et les enfants risquent de se déshydrater, leur corps est très riche en eau et les pertes dues aux diarrhées ou aux vomissements représente une proportion plus importante de liquides par rapport aux adultes.
Quelles sont les conséquences d’une déshydratation sur le corps ?
Le premier signe de la déshydratation est la sensation de soif, signal de l’organisme nous indiquant qu’il est nécessaire de boire davantage. Avec la déshydratation, le volume sanguin diminue et cette baisse de volume va déclencher en réponse la sensation de soif. Mais lorsque la soif se fait ressentir, l’organisme est déjà déshydraté.
Une déshydratation légère ou modérée se manifeste par un manque d’énergie, de la fatigue, des difficultés de concentration, des sautes d’humeur et des maux de tête, car le corps et le cerveau, moins hydratés, sont moins performants. Les tissus de la peau aussi sont moins hydratés et manquent d’électrolytes, ce qui provoque une rougeur, une sécheresse et un tiraillement de la peau et la bouche sèche et pâteuse.
La déshydratation entraîne une diminution de la diurèse (donc diminution du volume des urines) et des urines plus concentrées donc plus foncées.
Les crampes, contractions involontaires des muscles au repos, pendant le sommeil ou lors d’un effort physique, surviennent en raison de la mauvaise hydratation et du manque de sels minéraux.
Enfin, la déshydratation favorise la constipation. En effet les selles ne sont plus assez ramollies par l’eau, le transit intestinal en est ralenti et les selles deviennent plus dures.
Si les pertes en eau ne sont pas compensées par un apport hydrique, la déshydratation s’aggrave. Les tissus se dessèchent et les cellules du corps commencent à mal fonctionner. On peut alors se sentir confus, avoir des vertiges dus à la baisse de la tension artérielle ou s’évanouir. Dans les cas les plus graves, toutes les cellules du corps sont déshydratées et cela entraine des lésions dans les organes comme le cerveau, les reins ou le foie.
Pour prévenir ces conséquences, toute perte hydrique doit être compensée par l’alimentation qui représente 20 à 30% des apports en eau et les boissons (70 à 80%), pour un apport recommandé d’environ 1 à 1,5 L d’eau par jour.