Comprendre les troubles hydro-électrolytiques : causes, symptômes et solutions

Qu'est-ce qu'un trouble hydro-électrolytique ?

Un trouble hydro-électrolytique est un déséquilibre des rapports entre la concentration d’électrolytes et d’eau dans le corps. A savoir que les fonctions myocardiques et neurologiques, l’équilibre acido-basique, la fonction hydro-électrolytique cellulaire ainsi que l’apport en oxygène sont fortement régulés par les taux d’électrolytes. Un problème d’équilibre en eau et en minéraux peut donc entraîner des symptômes variés, comme des complications cardiaques ou encore neurologiques.

 

Quels sont les électrolytes et quel est leur rôle dans le corps ?

Rôle des électrolytes dans le corps

Les électrolytes ont plusieurs fonctions vitales dans votre organisme, comme notamment :

->la transmission des messages nerveux,

->le maintien de l’équilibre entre les fluides internes et externes des cellules,

->l’équilibre acido-basique,

->le maintien d’un pH sanguin stable,

->la participation au bon fonctionnement des muscles,

->la participation au bon fonctionnement des reins et l’excrétion des déchets.

Les principaux électrolytes et leurs fonctions

Les principaux électrolytes sont le sodium, le potassium, le calcium, le magnésium, le chlorure, le bicarbonate, et le phosphate.

Quels sont les symptômes d'un trouble hydro-électrolytique ?

Symptômes généraux

Certains signes sont présents quel que soit le type de déséquilibre électrolytique concerné. Parmi ces symptômes, vous pouvez présenter des maux de tête, une fatigue générale, des nausées, des vomissements. Vous pouvez aussi avoir des crampes musculaires, des spasmes, des étourdissements ou vertiges, ainsi que des problèmes de concentration.

Symptômes spécifiques en fonction du type de déséquilibre

 

Quelles sont les causes des troubles hydro-électrolytiques ?

Plusieurs facteurs peuvent être la cause de ces troubles.

Premièrement, la perte excessive de fluides (notamment en eau) peut être la principale cause. Ces pertes excessives sont généralement dûes aux diarrhées, vomissements, sudation excessive, hémorragies ou brûlures étendues.

Ensuite, on retrouve un apport insuffisant en minéraux à travers une alimentation non variée et carencée, possiblement dû aussi à un jeûne prolongé ou de mauvaises habitudes hydriques. C’est le cas notamment, lors d’un exercice intense, où le corps humain perd de l’eau via la transpiration (99%) mais également des minéraux qui sont présents dans la sueur comme le sodium par exemple.

Certaines maladies peuvent en être également la cause, comme les maladies hormonales ou chroniques telles que l’insuffisance rénale, le diabète, la prise de diurétiques ou autres traitements médicamenteux.

 

Comment traiter un trouble hydro-électrolytique ?

Le traitement dépend de la gravité et du type de déséquilibre identifié. Nous vous recommandons dans tous les cas de consulter un professionnel de santé qui saura au mieux vous orienter.

Néanmoins, l’hydratation va jouer un rôle important. En effet, l’apport en eau seule peut parfois suffire, mais dans la majorité des cas, il est préférable de choisir une solution contenant des électrolytes. 

Revoir son alimentation est indispensable, c'est-à-dire qu'il faut consommer régulièrement des fruits, des légumes, des fruits secs, des produits laitiers ou des légumineuses, qui vont aider à rétablir un apport suffisant. Il s'agit d'aliments naturellement riches en potassium (banane, avocat), calcium (produits laitiers), magnésium (oléagineux, légumineuses), sodium (sel, eau minéralisée).

En cas de symptômes persistants, une prise en charge hospitalière peut s’imposer pour éviter des complications neurologiques ou cardiaques.

 

Comment prévenir un trouble hydro-électrolytique ?

Adoptez une alimentation équilibrée

Intégrez quotidiennement des aliments riches en minéraux. Veillez aussi à varier vos apports selon vos dépenses énergétiques et les conditions climatiques.

Anticipez l’effort physique

Avant, pendant et après une activité intense, hydratez-vous régulièrement avec des solutions contenant des électrolytes, surtout en cas de sudation abondante. Après l’effort physique, il est recommandé de consommer 1,5 fois sa perte en poids ! Donc si vous perdez 2 kg nous vous recommandons de consommer environ 2 x 1,5 soit 3 litres de boisson de récupération, électrolytique et d’eau après l’effort. Toujours en ne dépassant pas 1 litre d’eau par heure pour ne pas surcharger votre système digestif ! 

Surveillez votre état de santé

Les personnes âgées, les enfants et les patients sous traitement chronique doivent faire l’objet d’un suivi médical régulier incluant un bilan électrolytique si besoin.

 

Quels sont les taux moyens pour ne pas souffrir de troubles hydro-électrolytiques ?

Valeurs de référence pour les électrolytes :

Importance de maintenir ces niveaux dans des plages optimales pour éviter les troubles

Ces valeurs sanguines indiquent l’équilibre interne idéal pour un bon fonctionnement cellulaire. Les AJR, quant à eux, représentent les apports nécessaires par l’alimentation afin de couvrir les besoins physiologiques et compenser les pertes quotidiennes. Une alimentation trop pauvre en minéraux ou des pertes excessives (sueur, diarrhée, etc.) non compensées, peuvent provoquer des déséquilibres potentiellement graves. C'est pourquoi il est indispensable de maintenir ces taux sous un bon équilibre.

 

Comment corriger un trouble hydro-électrolytique ?

Corriger ce dernier repose sur une approche adaptée à la nature du déséquilibre (carence ou excès), à sa sévérité, à la cause identifiée et à l’état clinique du patient. La correction peut se faire à plusieurs niveaux soit une intervention médicale urgente, un ajustement des apports alimentaires, et surtout, une hydratation fonctionnelle et ciblée.

Rééquilibrage rapide

Dans les situations aiguës ou sévères (désorientation, convulsions, arythmies), une correction urgente s’impose. Elle se fait généralement en milieu médicalisé, via des perfusions contenant des électrolytes spécifiques. Le choix de la perfusion dépend là, des résultats du bilan sanguin, du type de trouble et de la rapidité d’évolution.

L’objectif est d’éviter toute complication neurologique ou cardiaque, tout en corrigeant le déséquilibre de manière progressive pour ne pas provoquer d’effet rebond. Dans certains cas, une hospitalisation en soins intensifs peut être nécessaire, notamment lorsqu’un déséquilibre affecte plusieurs électrolytes simultanément.

Consommation régulière d’aliments riches en électrolytes

En dehors des cas aigus, ces déséquilibres peuvent souvent être corrigés par une alimentation adaptée, riche en minéraux :

Potassium : présent dans les bananes, les avocats, les pommes de terre, les légumineuses, les fruits secs.

Sodium : apporté par le sel (en quantité raisonnable), les eaux minéralisées, certains fromages.

Calcium : contenu dans les produits laitiers, les sardines avec arêtes, les amandes.

Magnésium : abondant dans les oléagineux (noix, amandes), les céréales complètes, le chocolat noir, les légumes verts.

Ces aliments permettent de compenser progressivement les pertes, surtout si elles sont liées à une sudation excessive, une alimentation carencée ou un mode de vie très actif. Une supplémentation via complément alimentaire ou produit spécifique peut également être envisagée en cas de carence avérée, sous supervision médicale.

Hydratation ciblée

L’hydratation est un élément important de la correction du trouble hydro-électrolytique. Mais attention, boire de l’eau seule peut ne pas suffire, voire aggraver certains déséquilibres (comme une hyponatrémie) si les pertes en électrolytes ne sont pas compensées.

Il est donc crucial de privilégier une hydratation optimisée, à base de solutions contenant du sodium, du potassium, du magnésium, et du glucose. Le glucose va favoriser l’absorption active du sodium au niveau intestinal via le co-transporteur SGLT1, ce qui va améliorer l’hydratation globale. Ce principe repose sur les  solutions de réhydratation orale (SRO) recommandées par l’OMS pour les nourrissons atteints de diarrhées et vomissements. 

Ces boissons sont particulièrement indiquées :

• Après une activité physique prolongée, surtout par temps chaud ;

• En cas de fièvre, diarrhées, vomissements ou transpiration excessive ;

• Lors de la convalescence post-opératoire ou après un épisode de déshydratation.

 

Comment identifier un déséquilibre électrolytique ?

Les signes d’un déséquilibre électrolytique peuvent varier selon l’électrolyte concerné mais des symptômes sont communs à tous. En effet, vous pouvez notamment présenter une fatigue, des maux de tête, des nausées, des vomissements, une confusion mentale.

Ces symptômes peuvent apparaître progressivement ou soudainement et être d’intensité plus ou moins importante en fonction de la gravité du déséquilibre. 

Pour confirmer ou infirmer le déséquilibre électrolytique, une prise de sang appelée “ionogramme sanguin” permet de mesurer les concentrations des principaux électrolytes dans le sang.

Dès le moindre doute, nous vous recommandons de consulter un médecin. Lui seul pourra poser un diagnostic fiable et déterminer la conduite à tenir. 

 

Pour conclure, un déséquilibre hydro-électrolytique peut se produire quand les concentrations en électrolytes, comme le sodium et le potassium, sont anormales. Les raisons et les symptômes peuvent être variés, allant de maux de têtes et vomissements, à des complications musculaires et cardiaques. Pour prévenir ce trouble, une alimentation variée est nécessaire et une consultation médicale doit être réalisée en cas de doute.

 

Bibliographie 

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